342 heures dans les Grandes Jorasses // René Desmaison
Un drame et des règlements de compte
Grand classique de la littérature de montagne « 342 heures dans les Grandes Jorasses » est le récit du drame qu’a vécu de René Desmaison dans les Grandes Jorasses à l’hiver 1971. C’est aussi l’occasion pour Desmaison de régler ses comptes avec ceux qui ont mis tant de temps à aller le chercher là-haut…
Le récit prend donc place dans les Grandes Jorasses, sur la voie directe qui mène vers la célèbre pointe Walker à 4208 mètres d’altitude. René a accepté d’emmener avec lui le jeune et un peu trop tendre Serge Gousseault, 24 ans, pour tenter une première hivernale qui promet. Sauf que le beau temps n’est pas franchement au rendez-vous et le pauvre Serge, à force du subir les rafales de vent et le froid, finit par dire stop. N’est pas René Desmaison qui veut… Ils se retrouvent ainsi bloqués et frigorifiés à 80 mètres du sommet, à cours de vivres et de pitons. Serge meurt de froid et d’épuisement aux alentours du 20 février… René survivra jusqu’à l’arrivée des secours.
Desmaison le parisien versus Devouassoux le Chamoniard
Mais c’est surtout de l’opération de sauvetage que naitra la polémique. Il y a d’un côté René qui gesticule dans tous les sens pour faire comprendre à l’hélicoptère qu’il y a un souci et de l’autre, les sauveteurs qui interprètent mal ces signaux et pensent que tout va bien. René est persuadé que tout le monde veut sa mort et dans vallée tout le monde pense que René est encore en train de faire son intéressant là-haut. Il faut dire qu’il n’a pas que des amis le Desmaison à Chamonix… Maurice Herzog, maire de Chamonix et Gérard Devouassoux, responsable des secours, ne l’ont pas franchement à la bonne et René le leur rend bien…
Le drame des Grandes Jorasses et les vives polémiques qui s’en sont suivies ont laissé bien des traces dans la vallée de Chamonix et dans l’histoire de l’alpinisme. Quoi qu’on en dise, Desmaison y a certainement un peu plus forgé sa légende et rien que pour ça, son récit est un indispensable.
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