La vie au bout des doigts
Et Patrick Edlinger devint une icône
Eh les mecs ! J’ai vu La vie au bout des doigts ! Oh putain ! Patrick Edlinger… Le Blond, quoi ! L’artiste ! L’éphèbe ! Le piège à gonzesse ! Non mais vous l’avez vu suspendu à sa falaise avec une seule main et sa gueule d’ange ? Un type à te faire virer ta cuti… à en oublier Catherine Destivelle !
Il entre en scène sur une petite musique électronique façon jeu vidéo. Pour tout accoutrement, un bandeau jaune et un short des pupilles de l’AJ Auxerre. Mi-Tarzan, mi-Cheetah, voici Patrick Edlinger, dit « Le Blond ». Nous sommes sur le site de la Piade, près de Toulon. Tandis qu’il esquisse quelques pas de danseur étoile sur de jolis rochers surplombant la grande bleue, « Le Blond » pénètre le subconscient : « pour éviter que ça glisse sur le rocher, tu trempes tes mains dans un sac à pof » annonce-t-il timidement d’une voix douce surmontée d’un accent légèrement chantant. Ainsi, Dieu trempe ses mains dans un sac à pof pour monter au ciel… « L’escalade tu pratiqueras » semble-t-Il ordonner à ses disciples ébahis. Et c’est ainsi que des millions de gens se mirent à grimper sous le regard attendri de leur bienfaiteur.
Réalisé par Jean-Paul Janssen en 1982, La vie au bout des doigts est un documentaire qui, en vingt-six petites minutes, a révolutionné la vision de l’escalade pour le grand public, en même temps que la vie de Patrick Edlinger. Vingt-six minutes qui auront fait de lui une star et de l’escalade la nouvelle activité à la mode. Cinq minutes à expliquer l’escalade en voix off sur des images de cartes postales, deux minutes à l’admirer boire un thé, à poil dans son van et un quart d’heure à le voir grimper en solo intégral dans les falaises de Buoux. C’est tout ? Oui mais ça suffit pour faire un mythe.
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