Un Jour comme un Tigre // John Porter

Ou plutôt "Ascensions" de Catherine Destivelle

Alex MacIntyre, l’alpiniste le plus cool du monde, aussi rebelle que charismatique. Comment ne pas être fasciné ? Ce livre il me le fallait pour les vacances. J’en rêvais. Alors je l’ai commandé quelques jours avant le départ sur le site des éditions du Mont-Blanc. Mais en guise de MacIntyre, j’ai reçu Ascensions de Catherine Destivelle… Fatale erreur logistique…

En même temps question rebelle charismatique, Catherine Destivelle c’est pas mal non plus. Vous saviez, vous, qu’adolescente elle partait en cachette grimper dans les Alpes ? Je ne savais pas non plus qu’à l’âge de vingt ans, elle avait délaissé l’escalade pendant plusieurs années pour faire du gras – et des études de kiné – en jouant au poker : « Un jour, je me pesai : cinquante-huit kilos ! Horreur ! ». Mais une volonté de fer et quelques mentors comme Lothar Mauch ou Jeff Lowe l’aideront à remonter la pente et à devenir la championne d’escalade que tout le monde connait.

Mais ce qu’on aime par dessus tout ici, c’est la haute altitude et les ascensions en grandes parois. Et pour ça aussi avec Destivelle, on est servi. Solo mythique dans les Drus, l’Eiger en hivernale, les Grandes Jorasses, le Cervin et même un petit tour en Himalaya. Heureusement, quelques anecdotes sur le difficile choix des tenues vestimentaires par exemple, nous rappellent que Catherine Destivelle n’est pas une brute épaisse aux mains caleuses mais un petit bout de femme élégant et culotté qui inspire bien du respect et qui a ouvert la voie a un paquet des filles.

C’est bien joli tout ça mais j’aimerais quand même le lire ce MacIntyre… et justement, en regardant ma facture d’un peu plus près, je me rends compte qu’elle est en fait destinée à un certain Eric qui vit à Vance en Belgique. Alors Eric, si tu veux ton Destivelle, t’es gentil, tu me rends mon MacIntyre !