Gaston Rébuffat, la montagne pour amie // Yves Ballu

Autopsie d'une légende

« La montagne pour amie » est une sorte de réédition améliorée du célèbre « Une vie pour la montagne » qui, paru en 1996, avait largement contribué (au même titre que la version non censurée des « Carnets du vertige » de Louis Lachenal parue la même année) à la déchéance de Maurice Herzog en révélant le ressentiment de Rébuffat sur l’expédition de 1950 sur l’Annapurna.

Cette biographie est à l’image de l’alpiniste au pull-over Jacquard: pas franchement marrante. Le passage sur l’Annapurna est même assez glauque. On y découvre un Rébuffat mal à l’aise, qui déteste tout le monde et qui a plus envie de rentrer chez lui que de planter un drapeau français au sommet. Même ses vieux potes Terray et Lachenal lui sortent par les yeux. Quant à Herzog, n’en parlons pas…

Mais heureusement la carrière de Rébuffat ne se limite pas à l’Annapurna, et ce livre non plus. De ses débuts dans les calanques à son départ pour la capitale, Yves Ballu nous promène dans la vie du célèbre alpinisme au rythme des grandes courses et des solides amitiés liées avec Bernard Pierre, Paul Habran ou encore René Mallieux, ces clients qu’il emmène sur les plus prestigieux sommets des Alpes pour gagner sa croute et surtout, chose qui l’inquiètera toute sa vie, pour subvenir aux besoin de sa femme Françoise.

Mais on apprend aussi comment lui, le montagnard, va finir par rejoindre la capitale, encouragé par l’industriel Léon Müller qui l’admire et le fait entrer dans sa société tout en lui permettant de retourner à Chamonix l’été pour continuer à exercer son métier de guide. Finis les soucis d’argent !

Par contre, gros point noir du livre: les notes en annexes ! J’ai frôlé la tendinite à force retourner voir les dernières pages toutes les cinq minutes ! Plus jamais ça Yves !

La montagne pour-amie - Yves Ballu

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