Le meilleur grimpeur du monde // Bernard Amy

Muscle ton cerveau avec Tronc-Feuillu

Il y a des livres qui vident la tête, d’autres qui la prennent et, enfin, il y a ceux qui la remplissent. Le meilleur grimpeur du monde fait indéniablement partie de cette dernière catégorie. Inouï comme ce petit recueil de nouvelles donne à réfléchir…

Il y a d’abord l’incontournable Tronc-Feuillu, héros d’une nouvelle parue en 1973 dans la revue La Montagne et Alpinisme qui révéla au grand jour le talent littéraire de Bernard Amy. C’est l’histoire de ce grimpeur, le meilleur du monde, qui prône cette étonnante philosophie : « le stade ultime de l’escalade est de ne pas escalader ». Dois-je comprendre, moi qui n’ai jamais gravi la moindre montagne, que je suis arrivé au stade ultime de l’escalade ? Pas si sûr, car un peu plus loin Tronc-Feuillu développe : « les alpinistes de vos montagne ont souvent tenté de définir l’escalade. Ils ont parlé de sport, de drogue, de moyen d’oublier, de fuite, de religion, de philosophie, d’éthique ou de morale. Certains, qui ont un peu mieux compris, ont évoqué un art de vivre. La vérité est à la fois en chacun de ces mots et hors d’eux… Placez-les sur une circonférence : l’alpinisme doit alors être au centre. Il appartient à chacun de l’y placer. Ou plutôt, il appartient à chacun d’y placer son propre alpinisme… oui, chaque grimpeur, à lui seul, doit viser le centre… » Bigre !

J’ai lu certains chapitre de ce livre sans y être totalement disposé et je le regrette. Il faudra que je m’y replonge un jour pour mieux les apprécier. La nouvelle intitulée « L’arbre » m’est, par exemple, complétement passée au-dessus de la tête… A l’inverse, « La Balme à Joseph » hante encore mes nuits. A mon avis, Bernard Amy ne doit pas se lire dans le brouhaha d’un refuge alpin au mois d’août mais plutôt seul dans son duvet, au cœur d’un bivouac ténébreux. Il faudrait que j’en parle à Tronc-Feuillu…

Le meilleur grimpeur du monde // Bernard Amy

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